L’archétype du héros, ancré dans l’imaginaire occidental depuis l’apparition des mythes antiques, persiste encore au XXIe siècle. S’il en est ainsi, c’est parce que les mythes dépersonnalisent les expériences pour mettre en lumière les difficultés universelles et intemporelles de l’humanité d’une part, et donnent des clés pour les transcender d’autre part.
En effet, les héros ne naissent pas en tant que tels ; ce sont des hommes et des femmes qui entreprennent une quête initiatique, en suivant toujours les mêmes étapes clés, telles que l’appel de la quête, la rencontre d’un “guide“, les épreuves, la “mort imminente“, la renaissance, l’accomplissement, et enfin le retour parmi ses semblables, afin de faire profiter la communauté de cette sagesse nouvellement acquise. Les symboles ésotériques présents tout le long de la quête du héros sont utilisés pour enseigner des concepts philosophiques ou spirituels qui trouvent leurs racines dans l’inconscient collectif ; ils permettent ainsi d’établir un lien entre les mythes et la réalité. Nombre de similitudes peuvent d’ailleurs être observées avec la démarche rosicrucienne, qui invite également à un voyage initiatique au gré d’une succession d’archétypes universels.