Des sels de la terre aux oligo-éléments
« On peut considérer que le corps humain est avant tout constitué des minéraux de la terre. Ces minéraux sont, pour le corps physique, le lien avec le magnétisme terrestre. Ils réagissent à ce champ magnétique et maintiennent en nous une sorte de polarité matérielle qui préserve notre équilibre et notre santé, par rapport aux influences des rayonnements cosmiques. Le corps physique a donc besoin de trouver dans l’alimentation, l’ensemble de ces éléments minéraux, afin de maintenir en lui un bon équilibre vital.
Partant de ce principe, nous pouvons dire qu’il y a de nos jours deux types d’erreurs nutritionnelles qui sont aussi des erreurs énergétiques : soit l’on commet des erreurs par excès ou par carence, soit on ingère des minéraux non organiques, ce qui est une autre erreur.
Des sels minéraux organiques
L’alimentation humaine, comme celle des animaux, apporte naturellement, lorsqu’elle est équilibrée, une quantité suffisante de sels minéraux, transformés par le règne végétal en sels organiques. Les cellules végétales ont en effet la capacité d’associer les sels de la terre dans des molécules organiques. Les sels en question sont ainsi, la plupart du temps, reliés à des protéines. Comme les protéines sont à la base de l’alimentation humaine, c’est par ce biais que, d’une façon toute naturelle, les sels de la terre pénètrent notre corps par la digestion. Dans le corps, ils servent à maintenir des forces électriques, chimiques et cohésives pour conserver à notre corps sa forme et ses structures.
Le problème de l’alimentation moderne est qu’elle est devenue de plus en plus artificielle, et s’est transformée en une sorte de chimie qui néglige le fait que ces sels minéraux procèdent d’une véritable conscience. Cette conscience est ce que l’on peut nommer l’esprit de la matière. Cet esprit existe partout dans la nature. Plutôt que de vouloir le concentrer, il convient de l’équilibrer en nous. La seule manière de rendre cet esprit à notre corps, c’est de permettre aux sels minéraux d’être assimilés. Or, pour qu’il en soit ainsi, ces sels doivent nécessairement être organiques, c’est-à-dire transformés par l’alchimie des végétaux. Nous avons déjà parlé de cette alchimie dans le livre : Les Vitamines, source de vie.
Dans le règne minéral, les sels de la terre ont une configuration énergétique particulière, caractérisée par un volume dans l’espace, le plus souvent géométrique. Ceci crée des prismes pour les rayons de la lumière solaire et harmonise les fréquences vibratoires magnétiques de ces sels cristallisés avec les fréquences correspondantes des rayons de lumière. La fabrication de ces cristaux du règne minéral a pris des milliers d’années et a nécessité des forces considérables. Il n’est pas du tout certain que nos moyens chimiques actuels soient suffisants pour leur donner cette force naturelle, force de l’esprit, de la conscience-matière de l’univers.
Il est cependant parfois utile d’apporter à l’organisme de telles substances minérales dans un but énergétique thérapeutique, mais dans ce cas, ce sont des cristaux et des sels minéraux cristallisés en infime quantité. En revanche, d’un point de vue nutritionnel, l’organisme a besoin d’oligo-éléments organiques et non pas seulement minéraux.
Les éléments du règne organique sont différents de ceux du règne minéral. En effet, par leur assimilation dans les cellules végétales, les atomes de matière minérale sont porteurs d’une vibration matérielle différente, ne serait-ce que parce qu’ils sont liés à des molécules organiques complexes. En quelques sortes, ce sont des complexes énergétiques, vibrant comme des instruments de musique dont les sons seraient adoucis et qui seraient accordés entre eux. Nous pouvons considérer que la gamme de leur octave vibratoire s’élève au fur et à mesure qu’ils sont incorporés dans le règne animal, puis humain. La nature tire ainsi des sels minéraux le meilleur d’eux-mêmes d’un point de vue énergétique. Dans le corps humain, ils libèrent cette énergie vibratoire, celle de l’esprit, lorsque dans la cellule humaine, ils s’unissent avec la conscience intérieure de notre être. La conscience, le subconscient, l’énergie nerveuse, l’énergie calorique sont toutes des énergies qui rayonnent. A la base, le support de leur rayonnement sur terre réside dans la force d’attraction qu’exercent sur eux ces sels organiques naturels : c’est pour cette raison que ceux-ci sont si importants.
Des oligo-éléments dosés et équilibrés entre eux
Il est important de souligner qu’un équilibre doit être maintenu, tant au niveau de la quantité de chacun de ces éléments, que dans les rapports qui existent entre eux. Ainsi, les principales maladies liées aux oligo-éléments sont soit des carences, soit des déséquilibres de ces oligo-éléments entre eux, soit des intoxications.
On en est ainsi venu à opposer les sels minéraux et les oligo-éléments dans une définition qui tient compte essentiellement des doses qu’il convient d’apporter à l’organisme et de leur rôle essentiel.
Les oligo-éléments sont ainsi dénommés parce que leur concentration est environ un million de fois plus faible que celle des sels minéraux. Comme les vitamines, leur rôle est essentiel : ils sont indispensables à la vie. La carence en oligo-éléments peut donc jouer un rôle fondamental dans la genèse des maladies.
L’alimentation apporte les sels minéraux dans l’organisme en relativement grande quantité, comparativement aux oligo-éléments. Il s’agit par exemple des sels de sodium, de chlore, de potassium, mais aussi du calcium, du magnésium et du fer.
Tandis que les sels minéraux jouent un rôle structurel, les oligo-éléments servent plutôt de cofacteurs aux réactions métaboliques. On peut dire qu’ils régulent les réactions enzymatiques par lesquelles s’effectuent les échanges biochimiques du corps humain.
On peut comparer les sels minéraux à ce qui forme les structures rigides et solides de l’édifice d’une usine, alors que les oligo-éléments, bien moins nombreux mais tout aussi utiles, maintiennent intactes toutes les fonctions au sein de l’usine. Les sels minéraux sont les outils de précision dont se servent les ouvriers de l’usine, et dont dépend son rendement.
Les fonctions générales des oligo-éléments
Les oligo-éléments sont indispensables à la vie à plusieurs titres : en tant que coenzymes, en tant que cofacteurs hormonaux et enfin en tant que cofacteurs protéiques des cellules.
Les oligo-éléments coenzymes favorisent les réactions de transformation des molécules de lipides, de protides et de glucides, les rendant ainsi assimilables dans l’organisme.
Les oligo-éléments cofacteurs s’associent par exemple aux hormones pour assurer leur fonctionnement. Ainsi, le zinc est nécessaire à la bonne fonction de l’hypophyse et du pancréas, l’iode à celle de la thyroïde.
Les oligo-éléments cofacteurs cellulaires interviennent dans la cellule pour les échanges d’énergie. Ainsi, le cuivre permet aux enzymes de destruction des germes de mieux remplir leur office, en cas de maladie infectieuse.
Les sels minéraux sont-ils toxiques ?
À proprement parler, ils ne devraient pas l’être si notre corps ne les absorbait que par l’alimentation. Malheureusement, notre civilisation extrait de plus en plus ces métaux du sol pour les déverser dans l’air ou dans l’eau. Ceci crée un grave danger pour notre équilibre vital comme pour celui de la planète qui est comme étouffée par ces complexes gazeux métalliques. L’être humain ne peut supporter de respirer des vapeurs contenant ces métaux. Celles contenant du soufre, du chlore, ou du sélénium sont aussi dangereuses que les vapeurs de plomb, de mercure ou de cadmium. Plusieurs maladies sont causées par cet excès de pollution de l’air, tout autant que de l’eau. La chaîne alimentaire, ne pouvant gérer ces sels, se contente de les concentrer, parfois jusqu’à des doses mortelles.
Il est tout aussi vain de penser que l’adjonction de sels minéraux dans les sels de cuisine ou directement dans notre alimentation compensera les carences, que de croire qu’il suffit de déverser le mercure minéral dans l’eau pour l’éliminer.
Tous ceux qui défendent la nature énoncent avec raison qu’il ne sert à rien de vouloir fertiliser le sol avec tel ou tel sel du règne minéral extrait des couches profondes de la terre. Les engrais chimiques ne font en fait qu’aggraver les déséquilibres du sol et appauvrissent les aliments végétaux ou animaux que nous absorbons. La terre cultivée est vivante, remplie de micro-organismes qui sont une partie de la chaîne alimentaire ; ces petites cellules, vivantes comme nous, ont besoin de trouver un équilibre. Ni les plantes, ni les animaux, ni les hommes ne survivraient sur une planète où il n’y aurait plus que des éléments minéraux, si les microorganismes qui sont à la base de leur transformation organique venaient à périr dans les mers et sur terre par la faute de l’homme. En tant qu’individus responsables, nous devons donc demander que soient respectées les lois de la nature, les lois de la vie. L’une de ces lois énonce qu’il faut respecter l’équilibre des sels minéraux organiques dans le sol, comme dans les aliments, tout autant que dans notre corps ; l’excès de matière minérale dans les sols, et par conséquent dans les aliments, est préjudiciable, car il est aléatoire et tout-à-fait expérimental.
Pour que la lecture de cet ouvrage, tout comme du livre sur les vitamines, s’avère utile et pratique, il faut une condition indispensable, à savoir que les sels minéraux et les oligo-éléments soient obtenus suivant les règles d’une culture naturelle dite « biologique ». En d’autres termes, les aliments absorbés dans notre alimentation ne doivent pas être contaminés par des agents chimiques ni synthétiques, car ceux-ci les rendraient dangereux à la consommation et nécessairement déséquilibrés sur le plan très strict de l’énergie véhiculée par la matière organique.
Le but de cet ouvrage est essentiellement d’expliquer toute la valeur des aliments, ainsi que le rôle des sels minéraux et des oligo-éléments.
Équilibre acidobasique et associations
Pour être bien absorbés, les sels minéraux doivent être bien associés : le fer est mieux absorbé dans des aliments acides tels le vin ou le vinaigre, le calcium dans des produits laitiers, grâce à l’acide lactique. Il faut donc conseiller, sans pour autant en faire une règle stricte, de respecter la nature des aliments en n’essayant pas forcément de compliquer leur association.
Le mieux, dans le domaine de l’alimentation, est donc de varier les aliments, sans pour autant tout mélanger. Par exemple, chacun sait que boire un grand verre d’eau avec des cerises est indigeste, car cela modifie leur acidité et leur digestibilité.
Lorsque, dans ce livre, nous conseillons plusieurs aliments en raison de leur richesse en tel ou tel élément minéral, cela n’implique pas que, en cas de carence en cet oligoélément, il ne faille absorber que les aliments recommandés, et qui plus est, en les mélangeant entre eux.
Le goût, l’intuition et le plaisir d’absorber une alimentation saine sont aussi importants que le choix délibéré des aliments. Cependant, une connaissance plus approfondie du contenu de nos aliments peut être utile pour étendre la palette de nos intuitions gustatives. »
Extrait du livre « Les Oligo-éléments, équilibre vital » Tome 2 ; par Dr Paul Dupont, ancien chef de clinique et assistant des hôpitaux en nutrition